L'eau potable
Dans notre bassin, l’eau souterraine est cruciale pour la production d’eau potable: l’eau potable est produite en grande majorité (93%) à partir d’eau souterraine. 317 millions de mètres cube d’eau ont été prélevés en 2011, dont seulement 23 millions en eau de surface. Les prélèvements pour la production d’eau potable sont stables ces dernières années.
Château d'eau de Marcq-en-Barœul - AEAP
D’où provient l’eau potable ?
L’eau potable est produite à partir d’environ 1100 captages en eau souterraine (forages) et 2 captages en eau de surface (prises d’eau).
La majorité de l’eau souterraine exploitée provient de la nappe de la craie, ressource en eau d’importance régionale. Les autres nappes exploitées sont situées dans le Boulonnais, l’Avesnois et en profondeur sous la métropole lilloise.
Seules deux unités de production d’eau potable utilisent de l’eau de surface :
l’usine de Carly alimentant Boulogne-sur-Mer et ses environs
l’usine d’Aire-sur-la-Lys alimentant la communauté urbaine de Lille et la communauté d’agglomération de Lens-Liévin.
Il existe également un site de ré-alimentation de nappe, situé à Houlle-Moulle. En période de basses eaux, de l’eau de la rivière Houlle est prélevée et ré-infiltrée dans la nappe après traitement par l’intermédiaire de bassins d’infiltration. L’eau destinée à la production d’eau potable est ensuite prélevée dans la nappe.
Les étapes de la production d’eau potable
Le petit cycle de l'eau
1 - Pompage de l'eau
L’eau est prélevée en eau souterraine (forages) ou en rivière (prises d’eau)
2 - Traitement de l'eau
Elle est soumise à des traitements afin de réponde aux critères sanitaires de l’eau potable
3 - Stockage de l'eau
Elle peut être stockée dans des châteaux d’eau
4 - Distribution de l’eau potable
Elle est ensuite distribuée aux consommateurs grâce aux réseaux d’eau potable
Une ressource et une demande en eau inégalement réparties sur le bassin Artois-Picardie
Le bassin Artois Picardie a une densité de 235 habitants/km², supérieure de 2,5 fois la moyenne nationale. Cela cache des disparités : au nord des collines de l’Artois, et notamment dans la métropole lilloise, cette densité peut atteindre 500 habitants/km².
Seules deux nappes, celle du calcaire carbonifère et celle de la craie, sont exploitables pour la production d’eau potable.
Hydrogéologie dans le bassin Artois-Picardie
Dans la zone crayeuse, les collectivités disposent d’une ressource de proximité, ce qui provoque une multitude de captages de toutes capacités. Récemment, les difficultés liées à la dégradation de la qualité de l’eau ont parfois imposé le recours à des ressources plus lointaines et donc à des regroupements de production.
Les besoins de la métropole lilloise excèdent les ressources en eau locales : cela nécessite de faire venir l’eau de loin, par exemple depuis l’usine de production d’eau potable d’Aire-sur-la-Lys.
Le secteur des Flandres est quant à lui dépourvu de ressource en eau souterraine productive : des canalisations de près de 50 km permettent d’alimenter la région de Dunkerque en eau potable produite à partir d’eau prélevée dans la nappe de la craie.